mercredi 28 décembre 2011

Une de perdue, une de retrouvée !

Pour la fin de notre expérience de collocation en Argentine, nous avons fait un petit changement au sein de notre équipe: Marie a été remplacée par Kat.

Marie est rentrée chez elle à Paris pour les fêtes de fin d'année et pour se préparer à une année studieuse (en tout cas plus studieuse qu'à Buenos Aires j'espère...). Niveau sorties, elle n'a plus à faire ses preuves, elle excelle dans ce domaine. Niveau bouffe, on pensera à elle en mangeant de bonnes glaces. Niveau boulot, valide-t-on son 9/10 de sa pseudo-thèse en carton ? Bon point pour elle: Je (Romain) vais la regretter, qui me fera à manger quand Sabine ne sera pas là ?

Kat nous arrive tout droit des States, Miami. Mais c'était juste pour bosser qu'elle était là-bas ! Sinon, elle vient de Londres, mais est aussi originaire d'Australie, et de Nouvelle-Zélande. Elle est donc 5 fois championne du monde de rugby... On lui doit déjà de bons cookies et l'arbre de Noël !

Marie, snif !!!
Kat, bienvenida !
L'arbre de Noël de Kat

lundi 26 décembre 2011

Noël à Buenos Aires

Il a fait 30°C en moyenne la semaine précèdent l'arrivée du père noël, dure d'y croire ! Ils devraient transformer les rennes pour des chameaux et les cheminées pour des patios !
Une bonne tempête a rafraichi tout ça et le 24 au soir nous voilà en tenu de gala à frissonner sous l'air frais et les étoiles.
Marga, Romain et moi
Marga (notre amie peintre) nous a invité à fêter noël dans sa famille. Nous serons 23 au total à nous partager les couteaux, les verres et le repas ! La quiche lorraine au bleu a eu du succès. Ils ont regretté que nous ne soyons pas équipés de plats plus grands...

Les deux bouteilles de vin que nous avions apportées n'ont pas eu de concurrentes !!! Ici c'est noël au soda... Coca, sprite, fanta... On se rapproche des Etats-Unis et on s'éloigne de l'Europe. Je ne mettrai quand même pas ma main à couper que c'est partout pareil.
Le repas s'est passé assez rapidement : les convives étaient invités pour 21h, tout le monde est donc là vers 22h et on passe à table vers 22h30. A minuit nous avions déjà attaqué le dessert...


Le menu était un peu éclectique car chacun a apporté sa spécialité : ça a varié de la charcuterie froide accompagnée de sauce à la mayonnaise et au thon, d'empanadas au maïs, de tomates à la mayo et thon (le mélange a l'air d'avoir du succès dans la famille), salade froide. En plat de résistance c'était poulet farci façon sucré/salé et porcs en sauce et salade verte. En dessert salade de fruit, gâteau au citron et le fameux gâteau au chocolat familial ! Oups j'avais un peu laissé passer le temps de cuisson et c'était pas aussi moelleux au cœur que d'habitude (mais ça à part Marga qui est une adepte, personne ne le savait !). J'ai quand même était priée de laisser la recette sous menace d'être prise en otage !

Il y avait du champagne pour trinquer !
A minuit, le père noël est passé dans la rue provoquant une surexcitation extrême de la petite dernière de la famille. Sur ce ça a été explosion de pétards et de feux d'artifice dans la rue. Ça par contre c'est vraiment très très prisé en Argentine. Ce n'est pas rare de sursauter suite à une explosion impromptue dans la rue ou dans les parcs. Mais en période de noël c'est démultiplié.


Nous avons eu un petit cadeau chacun adressé au señor francès et señora francesa !
Il y avait des musiciens dans la famille, donc nous avons eu droit à un petit concert de guitare et piano-flute : tango, cumbia, les beatles (Michelle ma belle), Yves Montant (honte à nous, nous ne connaissions pas les paroles...).
Nous avons encore des progrès à faire...
L'orchestre

samedi 24 décembre 2011

Des gauchos, en veux-tu en voilà !

A l'occasion de la fête de la tradition à San Antonio de Areco, près de Buenos Aires, nous avons pu voir des gauchos, des gauchos et encore des gauchos... plus 1000 au total ! Je crois que c'est bon, on a eu notre dose ! Parution de l'article un peu tardive, les évènements datent du 10 novembre, on est busy...

Il s'agit d'une fête lors de laquelle tout un tas de gauchos de toute l'Argentine et des pays voisins se rejoignent et montrent leurs plus beaux atouts... Le matin, nous avons assisté, haut perchés sur un arbre, à un long défilé où nous avons admiré fanfare, danses folkloriques, amazones et gauchos vêtus de l'habit du dimanche, chevaux et tropillas (troupeaux de chevaux)...

La Fanfare
Le gaucho sans sa monture
Petit accessoire du gaucho: le petit canif dans la ceinture !
Danses folkloriques
On nait gaucho !
Belle amazone
La tropilla
L'après midi, nous avons rejoint un grand champs pour assister à des jeux quelque peu risqués... et c'est peu de le dire !!!
Le premier est un jeu lors duquel un gaucho à la tête de sa tropilla (au galop) doit couper la tropilla de son adversaire afin que ce dernier perde ses chevaux... sauf que sur le prés, il y a une quinzaine de tropillas formées d'une douzaine de chevaux chacune et que les gauchos sont des grands malades... ça dépote !!!
Lors du premier jeu
Le second jeu ressemble fortement au rodéo et vient du travail des gauchos lorsqu'ils doivent monter un cheval pour la première fois. Le cheval, qui a les yeux bandés, est attaché à un poteau. Un gaucho monte en selle et le cheval est lâché... Le gaucho doit alors rester sur le dos du cheval devenu fou le plus longtemps possible avant que deux autres gauchos ne l'encercle et le récupère un peu secoué !!! Inutile de vous dire que le spectacle et les chutes sont au rendez-vous... Un gaucho s'est fait marché dessus par un cheval et est reparti en ambulance. Il semble que ce soit relativement fréquent... On comprend mieux maintenant pourquoi nous voyons beaucoup de gauchos boiter !!!


lundi 14 novembre 2011

Camping à Tigre

Après avoir pris le bus, le train et le bateau à votre avis où va-t-on ? A 1h30 de chez soit "se mettre au vert" (on ne sort quand même pas de la banlieue de BA) dans le delta du Parana !

Je vous remets quelques photos du delta pour l'ambiance !
Les vacances nous donnent envie de continuer à sortir de chez nous, la chaleur parfois étouffante de la ville aussi. On nous a prêté une tente 3 étoiles : entrées des 2 côtés, auvent et Romain y tient en longueur comme en largeur (critère fort important qui ne nous oblige pas à dormir en diagonal...) !
Regardez si il a pas l'air heureux ...
Les campings sont en fait des "récréos" : propriété aménagée avec son propre débarcadère, jeux pour enfants, piscine, terrain de foot, transats, un nombre record de barbecue... On peut être abonné ou venir en touriste comme nous !

Notre récréo "Luz y Fuerza", le logo fait très style ex URSS

Les gens y viennent passer la journée, faire leur asado (grillade) entre amis suivi d'une parti de pêche dans le rio. Nous on se sera contenté des transats.

On bouquine en commentant les prises des pêcheurs et en riant aux commentaires de Mafalda, la vie est dure...

vendredi 11 novembre 2011

Salta-Jujuy - Part 2 : les montagnes en couleur

Ça y est la suite est enfin parue malgré les difficultés de publication des nombreuses photos. N'oubliez pas la fonction double-clic pour les avoir en plein écran !

Nos premiers jours de marches n'auront été qu'un prélude aux paysages grandioses de la pré-Cordières des Andes. De retour à Salta on en profite pour visiter le MAAM : Museo de Arqueologia de Alta Montana. Il a été fondé après la découverte de 3 momies d'enfants incas sacrifiés à la montagne et enterrés vivant (en coma éthylique) à  environ 6700m d'altitude. Le froid et le faible taux d'oxygène ont permis une conservation exceptionnelle des corps, et nous avons pu poser nos yeux sur une jeune fille de 15 ans ayant vécu il y a environ 500 ans... Ce qui n'est pas sans me poser un problème d'éthique : que des incas se soient enquiquinés à aller enterrer vivant leurs enfants à plus de 6000m en petite chaussures de cuir et manteau de laine, pour que 500 ans plus tard on les déterre et on les expose à des touristes comme nous...
Je veux bien que la source d'information soit énorme, ça cloche quand même quelque part.

Le lendemain départ pour Cachi, petit village à 2280m d'altitude, si vieux que sa date de création n'a pas pu être fixée. C'est la route de Salta à Cachi qui vaut vraiment le détour : on traverse d'abord des vallées fertiles coupées par le lit d'un très large cours d'eau en parti à sec. En janvier et février, lors de la période des pluies, la rivière déborde pour occuper tout son lit, sur une faible profondeur mais avec un très fort débit. En période de sécheresse des entreprises exploitent le gisement de galets et de pierres ainsi libéré.

Ensuite on grimpe en croisant quelques habitations ou églises, on grimpe, on grimpe toujours pour emprunter la cuesta del Obispo jusqu'à la piedra del Molino a 3 348m. Là on arrive sur les grands plateaux d'altitude avec en fond les montagnes enneigées. A plus faible altitude on traverse le parc national des "cardones" (cactus), qui nous a permis de nous amuser un peu avec les photos...

En surplombant le parc national, les points noirs sont des cactus

A votre avis qu'est ce que c'est ?
Cachi est notre première découverte d'un village andin avec son marché pleins de couleurs (tourisme oblige), les maisons blanches et basses, les rues en terre battue et les panneaux de signalisation en bois de cactus (encore un truc à touriste).
Direction le nord et la région de Jujuy. On emprunte la Quebrada de Humahuaca, que l'on remontera en s'arrêtant dans divers petits villages. Les paysages sont superbes : des fonds de vallées bien verdoyants entourés par des montagnes colorées en vert, jaune, orange, mauve...
Le marché de Purmamarca
 

La montagne aux 7 couleurs


On remonte encore pour aller prendre un petit bain de soleil aux salinas grandes (3350m), salines exploitées depuis l'ère préhispanique. On peut dire littéralement qu'on s'en est mis plein les yeux !!! Après 40min en pleine réverbération, on commence à accentuer le pourcentage de rides aux coins des yeux malgré les lunettes de soleil...
On aperçoit les Salines au fond
Briques de sel
Aire de picnic en sel !
 Le village de Maimara, à l'écart des routes touristiques, nous aura permis de juger de l'importance de la vie politique andine. Voitures déambulant dans les rues avec des hauts parleurs scandants les discours politiques, drapeaux, banderoles, façades peintes à l'effigie des partis... Où s'arrête la vraie ferveur politique et où commence le soudoiement, on se pose quand même la question ?
 
La palette du peintre
  

La palette de plus près
On finit notre périple à Tilcara, en déjeunant au soleil face à la montagne et en se baladant tranquillement autour du village avec quelques compatriotes rencontrés sur place.


Pucara de Tilcara
A défaut d'avoir un Machu Pichu en miniature comme nous vendait le guide on aura eu de beaux paysages et sans touristes !
On a été beaucoup étonné du très bon réseau de bus et mini-bus desservant des petits villages paumés toute la journée, des "hôpitaux" ou du moins postes de soins semés un peu partout dans les villages de moyennes importances et de la ferveur politique des indiens... On a aussi pu être témoin des difficultés des populations locales à se faire respecter (droit à la terre...) au travers des fréquents barrages routier qu'ils réalisent pour se faire entendre...