"Hola qué tal ? Como estas ? muy bien ? C'est comme cela que l'on est accueilli un peu partout et c'est comme cela que l'on vous accueille sur notre blog pour vous raconter notre vie de porteños!"
C'est donc pour la deuxième fois que nous accueillons Padre et Marie-Jo de l'autre côté de l'Atlantique. Après la distribution de petits cadeaux fort appréciés (chocolat, prince, fromage, foie gras, bouquins...), nos invités ont d'abord profité de leur première journée pour digérer le décalage horaire et le choc thermique (neige à Lesponne et environ 30°C à Buenos Aires). Au programme, bonne douche, glaces au chocolat, petite ballade, premier resto, première milanesa... Au grand dam des supporters, nous n'avons pas pu voir le match France - Irlande alors qu'il faisait un temps superbe... mais nous nous sommes rabattus sur la bière bien fraiche !
Après la journée de dimanche passée à la feria de San Telmo, nos invités ont commencé leur "fil rouge" de la quinzaine, la visite des banques pour changer les Travellers Cheques... Je vous rassure, ils ont aussi profité de leur temps pendant que nous étions au travail, en cours de danse, dans la paperasse, etc...
Puis nous sommes tous partis vers l'Uruguay pour une semaine de vacances. Première destination, Colonia del Sacramento, petite ville à 1h30 de bateau de Buenos Aires après la traversée du Rio de la Plata. Cela doit vous rappeler quelques souvenirs puisque c'est là que Sabine va y renouveler son visa tous les trois mois... Nous nous y sommes donc baladés, baignés... et puis nous avons visités quelques banques tout de même ! C'est également ici que notre régime hyperprotéiné à base de bife de chorizo, parillada, entrecôte, milanesa... a véritablement commencé ! Et puis c'est là que le Padre est devenu fan d'un groupe de musique de rue, Nahual, dont voici le clip de leur tube:
A Colonia, le soleil se couche sur Buenos Aires
Nous nous sommes ensuite dirigés vers Montevideo, capitale de l'Uruguay. Cette ville de 1,5 millions d'habitants nous a paru bien calme à côté de Buenos Aires. On aurait dit une petite ville de province. La conduite y est beaucoup plus apaisée, même les bus s'arrêtent aux passages piétons, c'est dire !!! Nous y avons continué notre régime qui a fait une première victime en la personne de Marie-Jo. Nous avons bu de délicieux jus d'orange protéinés eux aussi, de charmants petits vers flottaient à la surface du verre du Padre. Et puis nous nous sommes fait quelques banques !!!
Sur un banc en train de digérer de bonnes glaces...
Sur la place principale, on peut faire mieux en terme de préservation du patrimoine...
A votre avis qu'est-ce que c'est ?
Depuis les hauteurs de Montevideo
Fromage à la milanesa !
Nous avons terminés nos vacances à l'estancia "El Ceibo" au nord de Montevideo à côté de Florida. Pas de banque ici ! Mais nous ne nous sommes pas ennuyés... Nous avons fait du cheval, de la barque, des balades, on s'est baigné dans un ruisseau, nous avons continué notre régime qui a fait une seconde victime, Sabine... je vous rassure de suite, il n'y aura pas de troisième victime ! La pampa uruguayenne est un peu différente de la pampa argentine, plus verte, plus vallonnée et plus variée.
Convalescence de la première victime
Après ce grand bol d'air frais, nous sommes rentrés à Buenos Aires. Notre amie Marga nous y attendait avec impatience pour faire son troc, tableau contre boite de foie gras ! Ca nous a donné l'occasion de se faire une bonne parrilla, pour ne pas changer ! Le régime hyperprotéiné a semble-t-il fonctionné puisque Marga m'a trouvé amaigri... Les deux derniers jours de la chasse au trésor ont été fructueux: les banques ont enfin accepté les Travellers Cheques...
Ce sera un bife de chorizo pour Mesdames et une parrillada pour Messieurs
Entre le déménagement et les difficultés de connexion, l'article a pris du retard ! Sans compter que 4 membres de la famille Noyer avec un appareil photo au bout du doigt ça en fait des photos à trier ! Et encore vous n'avez que le tri du tri du tri...
Mais le voici le voilà, mieux vaut tard que jamais pour continuer avec les proverbes.
Le vendredi 18 novembre nous avons récupéré Vincent avec quelques difficultés il faut bien le dire. J'attendais mon cher frangin dans un parc du centre ville quand il m'appelle en m'annonçant que finalement ils ont changé l'aéroport d'arrivée et qu'il se trouve à l'autre bout de la ville ! Les quelques 750 lignes de bus parcourant la ville compliquant quelque peu les retrouvailles c'est notre colloc qui lui a ouvert la porte...
On ne vous la présente plus...
Trois jours plus tard nous accueillons les parents sous une pluie torrentielle. Les quelques jours de visites de la capitale ont permis de faire connaissance avec les fameux "bife de chorizo" (tranche de steak plutôt généreuse), le trafic routier, les bus un peu pressés qui ne vous laissent pas le temps de descendre, mais aussi les arbres aux fleurs violettes (nous sommes au printemps), les bons jus d'orange, les pâtisseries à la dulce de leche, les façades colorées et le mix d'architecture typique de Buenos Aires.
Miamm !!!! Au desnivel
Av. Figueroa Alcorta
San Telmo
Des emblèmes qui apparaissent souvent : Eva Peron, ça on comprends,
et Don Quichotte de la Mancha, ça on comprends moins
La Boca
Bref un aperçu de la ville suffisant pour avoir envie d'aller se mettre au vert ! Direction le grand Sud : la Patagonie Australe. C'est immense, pelé, sauvage mais ça nous réserve de sacrées surprises !
Au Lago Roca
Ca ne peut pas s'empêcher de grimper partout ces petites bêtes-là !
Les photos de fleurs auront eu une place privilégiée pendant ces vacances...
El Calafate a un peu perdu de son charme depuis la construction de l'aéroport et du boom touristique associé. Mais ils ont quand même des maisons/cabanes en bois et tôle et une balade aménagée façon croisette avec vue sur les chevaux pataugeant dans un marais au côté des flamands roses.
El Calafate
Pour ce qui est des paysages et du glacier, clou de la visite, on vous laisse juger par vous même... On s'est senti tout petit, plutôt émerveillé et on a pris conscience du sens de la démesure de ce pays ! Le "safari nautique" alias balade sur glacier (quand je vous parle de démesure...) en famille restera dans les annales, surtout les petites chaussures en cuir de Vincent dans les vieux crampons en métal...
Notre embarcation pour le safari nautique !
Au stand crampon !
Le pull de la grand-mère aura voyagé !
Le petit remontant après la balade ! Ils pensent à tout ces Argentins...
Le Perito Moreno
La vache !!!!!!
Un condor
L'appareil photo du père de famille est subitement devenu très précieux et nous aura couté quelques suées compte tenu que c'est le seul à avoir filmé les chutes de glaces et les piverts locaux en action ! Et c'est aussi le seul de la famille à randonner poches ouvertes et à essaimer gentiment ses effets personnels le long de la balade...
Quand on loue une voiture en Patagonie on ne vous met pas en garde contre les sangliers mais contre les lapins sauvages susceptibles de faire quelques trous dans le pare-choc ! En effet les spécimens locaux sont bien portant et traversent sans regarder ni à droite ni à gauche...
La démesure existe aussi dans les panneaux de signalisation, je n'ai jamais fait un excès de vitesse aussi important qu'en Argentine. Il faut dire que 40km/h sur une route large, droite et dégagée c'est assez difficile à respecter ! Je ne vous parle pas des 4 panneaux annonçant virages sinueux, pente forte... pour 2 virages normaux voir larges et une petite pente de rien du tout !
En route pour El Chalten
La fameuse Ruta 40 traversant l'Argentine du Nors au Sud soit plus de 5224km
Fin de route goudronnée, l'aventure à 40km/h commence
Peu après la fin de route goudronnée sur la Ruta 40, il y avait "Tres Lagos". Petite ville assez typique paumée en plein milieu de la pampa. On a renoncé aux 190 km de pistes menant à un très joli lac en dehors des chemins touristiques (tu m'étonnes) pour revenir prendre la bifurcation vers El Chalten.
Petit détour par Tres Lagos
Sa boulangerie française...
El Chalten est une petite ville/gros village nait dans les années 1990. En 1991 la population était de 41 personnes pour 371 en 2001 ! Et en été ça double facilement.
El Chalten
L'histoire de notre auberge ressemble à celle de la plupart des infrastructures du coin : un groupe de jeunes de Buenos Aires décide de quitter la pollution et le stress de la capitale pour aller vivre différemment et se mettre au vert. Plus d'un an pour monter le projet, récupérer les financements et TOUT acheter à la capitale, tout mettre dans un gros camion et prendre la route. Arrivés à El Chalten ils se sont installés dans un pré à l'extérieur du village, ont tout déballé (y compris les cuvettes des WC dans le champs) et ont commencé la construction en vivant à moitié dans le camion et dans une cabanne. Après un hiver et un été, l'auberge à ouverte... Voilà l'histoire des nombreuses constructions de la première vague. Il reste encore les remorques sur cales et les caravanes recyclées en gite ou commerce. Ca a donné une architecture un peu à la va-comme-j'te-pousse avec du bois, de la tole et des couleurs ! Maintenant l'auberge n'est plus à l'extérieur du vilage mais sur une des rues principales... Ils ont eu un bon retour sur investissement... La seconde vague se différencie nettement par des constructions beaucoup moins chouette et beaucoup plus du style "promoteurs ayant senti le bon coup" avec des gros immeubles comme des verrues. Heureusement El Chalten est un peu à l'écart du glacier et les verrues ne sont pour l'instant pas très nombreuses... Ca risque de changer avec la route d'accès récemment goudronnée.
Je me suis fait un copain
Après avoir vu un glacier immense et bleuté, c'était difficile de faire mieux et pourtant à quelques heures de route de là, les Andes nous réservent encore de beaux tableaux. En 4 jours nous aurons réussi à apercevoir le Fitz Roy sous un ciel bleu quasi sans nuage ! A cette période de l'année beaucoup de touristes rentrent bredouilles avec de belles photos de ciel gris, nuageux et ventés...
Le grand air a décrassé nos poumons de citadins et on s'en ai mis pleins les mirettes ! On s'est aussi fait une petite cure de pull et parkas avant de retourner dans les prémices de l'été de BA.
Lago del desierto
Parfois on a de la chance et on réussi un chouette portrait !
Qui a la plus jolie photo ????
Lago del desierto
Et encore une !
Rien de mieux qu'une petite pause chocolat après une grimpette !
Le Fitz Roy et le Poinceneau (à gauche)
Laguna sucia (mais en fait plutôt propre)
Le Fitz Roy
Laguna de los Tres
En route vers la Laguna Torre avec le Cerro Torre en fond
Des perroquets en Patagonie, on a eu du mal à y croire !
Laguna Torre
Le carpintero a cabeza roja
Et pour varier les plaisirs, nous avons traversé le pays dans toute sa largeur pour atterrir près de l'océan dans la province du Chubut. Et du même coup troquer polaires et parkas contre short et T-shirt !
Après les lits pas toujours très confortables des auberges et les cuisines pas toujours très bien équipées on a apprécié notre cabanon sur la dune avec vue sur l'océan... Pour être désertique la péninsula Valdès ça l'est ! Mais ça recèle aussi pas mal d'animaux sauvages dans leur environnement naturel. On aura vu une colonie de pingouin, il y en a tellement qu'on ne sait plus trop qui observe qui de quel côté de la barrière. Des éléphants et des lions de mer en train de se mordiller affectueusement ou en règle général de larver sur la plage en s'aspergeant un peu de sable avec la nageoire quand il fait trop chaud. Activité déjà hautement dépensière en énergie qui vaut bien 3h de sieste...
Péninsula Valdès
Elephants de mer
Lièvre de Patagonie
Il y a une baleine qui se balade entre les poteaux... mais sous l'eau lors de la photo...
Ca donne envie non ?
Notre cabanas
Ouhhh qu'elle est belle, heureusement elle ne saute pas, mais on a quand même
vérifié qu'elle ne trainait pas dans la salle de bain avant de prendre une douche...
Le centre culturel de Puerto Piramides
Et vive l'Argentine !
Je veux le même !
"Tu vois des baleines ?"
Lion de mer attendant le retour des bateaux de pêche pour
disputer les poissons triés aux mouettes
Retour de la pêche
Ici le clou de la visite c'était les baleines. Le golf sud de la péninsule est un lieu de reproduction des baleines franches. Après avoir fait un petit plouf avec les lions de mer, on a eu la chance de croiser une baleine avec son baleineau à environ 4 ou 5 mètres du bateau. La queue de la baleine était plus large que l'embarcation et l'animal en entier plus long ! Heureusement c'est paisible et plutôt pacifique, elle nous a observé en sortant la tête de l'eau même si on a du mal à distinguer ce qui est la tête et où est l'oeil mais on se fit aux commentaires du guide...
Photo de famille !
Nos compagnons de plongée : les lions de mer
Ils sont plutôt curieux et joueurs
Une baleine franche
On a du mal à distinguer l'oeil de la bouche !
Depuis la côte on les voyait aussi faire des sauts et envoyer des jets d'eau pour se décrasser la peau ou s'amuser, les humains ne déchiffrant pas encore très bien les us et coutumes des baleines.
J'ai vu passer un aileron d'orque au loin depuis les côtes donnant sur l'océan mais ce n'était pas encore l'époque des attaques sur les bébés lions de mer, donc il ou elle ne s'est pas approché.
On a régulièrement eu des pensées pour Romain qui était resté au travail.
De retour à Buenos Aires, on a continué la visite de la ville :
On visite les parcs
On se cultive au musée des sciences naturelles
Un petit tour dans le delta pour se rafraichir !
On admire Buenos Aires d'en Haut ! Il faut pas avoir le vertige...
