jeudi 27 octobre 2011

Salta-Jujuy - Part 1 : le trek

C'est les vacaaaaaannnncees !!!!!
Heu enfin non, plus à l'heure ou j'écris cet article... Nous sommes bel et bien rentrés après 20h de bus. La vie a repris son cours mais nous sommes plus reposés et on supporte beaucoup mieux le trafic et le bruit après un petit séjour dans la nature.



Nous sommes partis le 7 octobre de BA. Nous avons entamé par une rando de 3 jours au sud de Salta : "Guachipas". Gros village (pour la zone) qui possède environ 5 équipes de foot... Il faut dire que tout le monde joue : de 7 à 77 ans et que les familles sont nombreuses !
Nous étions accompagnés de Marcos, notre guide, et de Manuel "el vaquero" (le vacher). Ce dernier est parti "en slip" si vous me passez l'expression... C'est à dire sans rien. Il a embarqué pour les 3 jours de marche avec les habits et les vieilles chaussures qu'il avait sur le dos. Son sac à dos a été improvisé sur le lieu de départ avec un ancien sac à grain qu'il portait sur l'épaule. Quand on pense que nous on prépare les sacs 4 jours à l'avance avec toute la panoplie du "vieux campeur"...

Le départ
Premier contact avec la nature autochtone sous un ciel gris et menaçant. Premiers cactus et rencontre avec nos premiers gauchos à cheval. Au col on croise une mère et son fils à cheval allant à la fête du village : "-Buen dia -Buen dia, qué tal ?  -Lindo dia para caminar hé ?" soit "-bonjour -bonjour, comment ça va, belle journée pour randonner non ?". De l'humour face aux deux touristes suant et soufflant ? Non non, ils sont sérieux, après la chaleur de la veille, une journée grise et un peu fraiche est une sacré belle journée pour randonner ! 
Nos premiers cactus
Pampa de altura
On débouche sur un "pampa de altura" avec un village paumé de 7 maisons ou "ranchitos" accessible à cheval ou par piste. Il y a même une école qui fait pension. Ce soir nous dormirons chez "Dona Emma Flores", grand-mère ayant élevé 7 enfants à elle et environ 25 d'autres... Elle nous accueille avec un maté cocido et du pain maison tartiné à la dulce de leche. Le ranch est rustique avec une jeune vache qui vient réclamer son 4h au biberon, des petits cochons (j'ai eu du mal à me défaire des gros en me baladant autour de la maison), des chèvres et des chevaux. Les peaux de bêtes sèchent un peu partout. On se réchauffe autour du feu dans la cuisine car à 2000m le soir il fait plutôt frais. Nous sommes en compagnie de la maitresse des lieux, de sa fille (ancienne institutrice du village), de son mari, d'une jeune fille de 13 ou 14 ans très timide et du voisin qui habite à 10h de marche et qui vient squatter 4 ou 5 mois le temps de se refaire une santé !
Notre 1er logement
Doña Emma Flores
De gauche à droite : Marcos (le guide), Romain, le voisin squatteur, Manuel (le vacher), l'ancienne instit, notre hôte, la jeune timide
L'attente du biberon de 4h
Mon copain ou plutôt ma copine

Mon appareil photo fait des siennes, diagnostique : piles à plat. Et me...e, pas de bol, erreur de débutante, partir sans piles de rechange. Mais Manuel me dit tout naturellement, "pourquoi tu ne demandes pas ? Il y a la camionnette du vendeur ambulant, il a peut-être des piles"... Et le plus inattendu c'est qu'il en avait, j'ai donc pu acheter mes 4 piles pour 20 pesos au milieu de l'équivalent de la Serrane à plus de 2000m d'altitude ! Comme quoi des fois ça vaut le coup de ne pas être prévoyante, on a de bonnes surprises!

Le lendemain il fait beau, mon appareil fonctionne, je mitraille les peintures préhistoriques allongée sur les rochers. On voit nos premiers condors (que j'ai encore du mal à différencier de vulgaires corbeaux), et on attaque notre première grimpette sérieuse. Aïeaïeaïe, ça pique, nous avons beau être en altitude, la végétation est encore présente sous forme d'arbustes denses à épines. Nous sommes récompensés par une belle vue et on aperçoit nos premières montagnes à couleurs : un peu de rouge et un peu de vert. Le premier est du à l'oxyde de fer et le second à l'oxyde de cuivre. Plus loin nous aurons aussi du jaune (oxyde de souffre).
La pampa de altura sous le soleil

vous remarquerez que niveau sac à dos je me suis plutôt bien débrouillée !

La descente vers notre second logement se fait le long d'un petit cours d'eau au milieu d'une terre rouge avec des cactus digne de Lucky Luke. Seul déception, nous ne nous arrêterons pas faire trempette à la cascade qui nous tend pourtant les bras.
Ce soir nous dormons chez Alfredo, véritable gaucho qui fait son entrée chapeauté et à cheval. Le trek était hors circuit touristique et c'est bien vrai. Pour faire patienter nos estomacs vides, Manuel nous apprend à jouer au "truco": jeux de carte espagnol ou il faut un peu bluffer. Le plus dur pour nous c'est de s'habituer aux cartes (bâton, épée, écu d'or, coupe) et de se remémorer l'ordre des plus fortes (qui ne suit pas l'ordre logique, ce serait trop simple). Marcos a donc passé toute la soirée à répéter à Romain l'ordre d'importance des cartes ! On ne s'en est pas trop mal sorti et nous avons appris un jeu typiquement argentin.



Durant le repas, j'ai voulu engager la discussion avec notre hôte. Je me lance donc pour lui faire un compliment sur ses chevaux. Sauf qu'en espagnol il existe la même similitude qu'en français entre les mots "chevaux" et "cheveux"... je vous laisse imaginer la suite... La petite touriste qui lui sort tout sourire "Tenes muy lindo cabello !" (vous avez de beaux cheveux !). Regards un peu gênés jusqu'à ce que Marcos comprenne mon erreur et me demande : "queres decir caballos, no ?" On a bien rigolé...


Le dernier jour est passé vite, mon appareil photo refuse de fonctionner malgré ses piles neuves. Ce qui permet un rythme plus soutenu, ils ne sont pas obligés de m'attendre toutes les 5 min. On se renquille 800 bon mètres de dénivelé pour avoir une belle vue sur les lointains sommets enneigés de la Cordière des Andes. La descente n'épargne pas mes genoux qui sont contents de retrouver la voiture, tout comme mes pieds de retrouver mes tongs !

jeudi 20 octobre 2011

Au Synchrotron !

Pendant une semaine, j'ai eu le plaisir d'aller au Brésil, à Campinas à côté de São Paulo, pour faire des expériences sur un synchrotron, première pour moi. Il s'agit d'un accélérateur de particules qui permet de faire des mesures de haute précision. Pourquoi aller au Brésil pour faire ça me direz-vous ? Et bien parce que nous n'avons pas l'équivalent en Argentine... C'est le seul dans toute l'Amérique du Sud, et jusqu'à il y a peu de temps, c'était le seul dans tout l'hémisphère sud, il y en a un en Australie à présent. Vous comprendrez bien que le temps d'attente pour obtenir un créneau est assez long, 1 an environ. Si bien que lorsqu'on en a un, on l'utilise de bout en bout sans arrêt... et que l'expérience scientifique se transforme quelque peu en épreuve physico-physique et mentale !!! Notre créneau était de lundi à 7h du mat à vendredi 7h du mat... nous étions 3, 1 qui dort et 2 qui travaillent...

Avec tout ça, pas trop le temps de profiter du Brésil. J'ai quand même pu apprécier la chaleur et le soleil en allant du synchrotron à mon lit (∼ 200 m), j'ai vu des espèces de très gros lézards, des grands palmiers, de l'herbe jaune cramée par le soleil... j'ai mangé du riz avec des haricots rouges, de la bonne pastèque, des bonnes bananes, du bon ananas, des bonnes oranges, le jus d'orange était excellent, le café aussi... et puis j'ai aussi mangé des trucs bizarres à base de poulet, de gelée... et bu des trucs bizarres sucrés... Impossible de vous dire ce que c'était, pour avoir une explication, très difficile, à part le "buench diach", je ne comprends strictement rien au portugais...

Mon objet de torture !!!

Je crois que je me suis endormi en sursaut !!!

mercredi 5 octobre 2011

La Fortaleza de Lanús

Comme vous avez pu le lire sur un article plus ancien, nous avons reçu la visite de Thomas et Mylène durant quelques jours sur Buenos Aires. Un des souhaits de Thomas durant son séjour à la capitale : "je veux aller voir un match de foot !"  Normal !!!

N'ayant pas de match dans le stade de Boca Juniors (la célèbre Bombonera), nous sommes allés voir Lanús - Boca Juniors, au stade de Lanús La Fortaleza. Même si le match était plutôt agréable, le principal spectacle se passe dans les tribunes. Vous pourrez voir dans la vidéo qui suit, lors de l'entrée des joueurs sur la pelouse, que les supporters sont plutôt agités !!! Et c'est comme ça pendant tout le match !!! Pourtant, ce n'est qu'un petit stade (dixit mon chef), seulement 46000 places !!!

Au final, 2 - 1 pour Boca qui prend la tête du championnat. Dans les tribunes, je pense que los inchas (supporters) de Boca ont gagné aussi... vivement qu'on aille à la Bombonera !!!

Bon, pour la vidéo, j'avais pas le logiciel de Vincent pour faire les flèches et tout et tout mais je suis assez content de moi !!! La dernière partie (Los inchas de Boca) est un peu floue mais je peux vous l'assurer, ça bouge !!! Et regardez bien en haut des tribunes...


samedi 1 octobre 2011

Mundial de Tango !

Comment venir en Argentine sans aller voir le mondial de tango ? C'est ce que nous avons donc fait, un peu poussés par la motivation de nos collocs français. Mais avant, il a fallu retirer les places, chose un peu plus compliquée que prévu... En sortant de la bouche de métro, nous tombons nez à nez avec une fiiiiiile de personnes... mais qu'est-ce qu'ils peuvent bien faire ? En remontant cette chaine humaine, nous avons eu la réponse : la même chose que nous !  En effet, le spectacle était gratuit, la salle grande et les curieux nombreux, il nous a fallu un peu de patience... mais cela en valait la peine. Nous vous laissons en juger par vous-même.